Retour du voyage au Pangong Tso, ce qui veut dire Lac Pangong en bon français. Un petit préambule pour expliquer certaines photos. Nous avions prévu de faire une excursion dans la vallée de la Nubra, mais l'altitude du col à franchir pour y arriver (5650 m) m'a poussé à annuler et à chercher une autre solution, moins exigeante sur le plan physique. Après discussion avec le patron de la guest house, j'ai opté pour le Pangong Tso, annoncé à 4000+m, donc tout à fait à notre portée. En réalité, nous avons découvert en cours de route qu'il fallait franchir un col à 5360m, le Chang la. Quant au Pangong tso, il se trouvait à 4200m d'altitude. On a vu mieux pour ce qui est de balade pépère, mais bon d'un autre coté nousz étions en voiture. Tout s'est très bien passé. Sylvie a remarquablement bien géré l'exposition à l'altitude et aux virages (270 km aller-retour !) avec un simple mal de tête passager, et ma tension est restée calme. Bien évidemment, nous étions prêts à tout moment à rebrousser chemin au premier signe de mal des montagnes. Fin de la parenthèse...
Donc nous partîmes de bon matin avec un véhicule relativement standard (même pas un 4x4) et notre chauffeur ladakhi nommé Gyalpo que nous avions testé la veille et dont le comportement au volant nous avait séduit. Route à peu près carossable pendant une cinquantaine de km, le reste étant du chemin défoncé, tantôt avec de la place pour 2 véhicules de front, tantôt pas. Montée vertigineuse vers le col, avec éboulements sur le chemin déblayés par un bulldozer local sous nos yeux, passage à gué de nombreux torrents plus ou moins impressionnants, contrôles militaires etc...
Le paysage est fabuleux tout du long. On côtoie parfois des yacks, chevaux, marmottes, chèvres, moutons et autres anes.
Ceci étant la contrée est terriblement déserte et la vie animale très localisée. L'arrivée au Pangong tso est éblouissante.
Un lac salé dont on ne voit pas la fin (il fait entre 130 et 150 km selon les versions), d'un bleu turquoise, aux eaux très claires, entouré de montagnes dont l'altitude varie de 6000 à près de 7000m. 25% du lac est indien, le reste étant tibétain. Seuls les 30 premiers km sont accessibles, et encore sous contrôle militaire. Peu de touristes, bref c'était calme et sérénité.
Après avoir pris possession de notre chambre (modeste et sans eau chaude), nous nous sommes aperçus que tout notre sac à dos était trempé, une gourde de 1 litre s'étant ouverte en voyage. Nous avons mis aussitôt fringues et PQ à sécher, mais à cette altitude et cette température, rien à faire. Nous sommes ensuite allés nous promener sur les rives du lac. On avait l'impression d'une petite mer, avec des petites algues et des vaguelettes. Apparemment pas de poissons, mais des huppes, des pigeons, des moineaux et des mouettes. Puis nous sommes montés d'une centaine de mètres dans les éboulis pour avoir une meilleure vue d'ensemble. Récupération et petite sieste avant de redescendre tranquillement pour dîner. Avant de manger, Sylvie fait une crise d'amour sur le chiot de l'hôtel pendant que je lie connaissance avec un chirurgien orthopédiste venu de Bombay avec sa famille.
Le lendemain matin, repromenade avant le retour, et échange d'adresses avec la famille indienne. Nous avons maintenant un point de chute à Bombay. Dommage que cela ne puisse pas servir à court terme. Retour tranquille.
Nous arrivons à Leh à 15:00. Plus d'électricité, bien sûr plus de connexion Internet, et un orage qui dure avec une pluie battante. Sylvie ne veut plus me croire quand je lui dis qu'il ne pleut jamais au Ladakh.
Voilà. Demain, repos et shopping avant de revenir à New Delhi samedi. Sylvie va prendre possession de ses nouvelles tenues indiennes !
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