Le frêre capucin Vinod de Mascarenhas doit nous prendre en charge à la gare. Malheureusement, il nous attend à la mauvaise... Nous perdons 1 heure à attendre qu'il nous rejoigne...
Arrivée prévue à Ujire, 1 heure du matin. Mais avant, il faut qu'il se restaure. Il choisit donc le restau et le menu pour tout le monde, et encore 1 heure de perdue alors que nous n'avons pas faim et que nous n'avons qu'une envie: Une douche et dodo.
Nous finissons par nous mettre en route. La route, une 2x2 voies est pourrie. Nids de poule, réparations sommaires, passages impraticables, la route indienne type... Nous mettrons 2 heures à faire 90 km et arrivons à 2 heures du matin. Et là surprise !! Notre hôtel est l'infirmerie du couvent capucin... Douche glacée, lits en bois, pas de fenêtres, matelas d'un centimètre d'épaisseur, et couverture semblable en tous points à une serpillière. Sylvie ne réagit même plus. Moi, je me couche sans me laver et je m'endors immédiatement pendant que les filles rigolent dans leur coin.
Après une douche sommaire, un coup du seau d'eau chaude apporté gentiment par Vinod.
Le lendemain matin, réveil tranquille à 08:00, petit déjeuner copieux (Sylvie se voyait jeûner à l'avoine), régulièrement interrompu par un certain nombre de frêres et pêres tous plus curieux les uns que les autres. Puis direction le bureau du projet humanitaire à Ujire. Là nous attendent tous les membres du projet, majoritairement des femmes, ainsi que Chaithanya et sa soeur, toutes émues (nous aussi). Bisous, poignées de main et nous nous installons pour une présentation détaillée des activités du centre, avec une pause noix de coco fraîches et petits gâteaux.
Vers 11:30 nous finissons par décoller, en route pour le village de Chaithanya.
Réception plus que chaleureuse de la famille, avec collier de bois de santal pour moi, roses pour tout le monde et ornements de fleurs de jasmin pour les cheveux des filles. Elles embaument...
Après une petite cérémonie destinée à nous attirer les bonnes faveurs des divinités hindoues, nous pénétrons dans leur maison. La pièce principale comporte une table, 2 chaises et le lit des parents. S'y ajoute la chambre des 3 enfants, sans lit ni matelas ni meuble d'aucune sorte (nattes ?), une cuisine avec un minuscule foyer au bois entre 2 briques et quelques ustensiles en fer, à l'extérieur une soupente protégeant quelques fruits (jacquier, bétel et noix de coco) ainsi qu'une étable abritant 2 vaches et 2 veaux. Partout de la terre battue. Minimaliste mais propre. Nous échangeons nos cadeaux. Pour l'aînée du parfum, pour le petit frère une montre (qu'il contemplera toutres les 5 mn pendant le reste de notre visite), pour Chaithanya un flacon de parfum et un nécessaire de correspondance et enfin pour la famille un livre en anglais sur les châteaux de la Loire. Nous recevons des nounours en mousse, des colliers, bracelets (enfilés à grand renfort de savon), un Christ lumineux pour Gilles (idéal en veilleuse) et un cadeau surprise pour Martine ainsi qu'un panneau de bienvenue fait à la main par Chaithanya avec des paillettes.
Les parents nous sortent des noix de coco, des sucreries, petits gâteaux, morceaux de jacquier, mais nous ne mourrons pas de faim. Nous regardons les albums de photos: Famille de Chaithanya et famille Coulon Poirier, en échangeant des commentaires. Séance photos, puis direction le couvent pour le repas de midi.
L'après-midi, un groupe de jeunes filles nous fait une démonstration de danses indiennes, assortie de quelques questions sur nous. Impossible de retenir tous les noms. Par contre il apparait clairement que presque toius les enfants sont sponsorisés.
Enfin visite du village, en particulier son atelier de poterie, où nous avons droit à une démonstration. Tout le village vient nous voir, et l'ambiance est super amicale. Chaithanya aborde un large sourire à chaque fois que nous la regardons.
Il est temps de faire nos adieux, car nous avons notre train à attrapper à Mangalore. En nous quittant Chaithanya a les larmes aux yeux. Mais nous avons eu le temps de lui promettre de continuer à la soutenir pour ses études de journalisme.
2 heures et demie de routre cahotante en jeep rustique (Mahindra) plus tard, nous montons dans le train express Mangalore - Mysore 30 secondes à peine avant son départ. Nous n'avons même pas le temps de dire au revoir et merci au frère Vinod. Je l'appellerai demain pour lui faire nos adieux.
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